Quelques minutes seulement après un concert endiablé sur l’une des scènes de Solidays, Ariane Moffatt nous accorde une interview proche de sa loge. Malgré la fatigue causée par le décalage horaire entre Paris et Montréal, la chanteuse québécoise est rayonnante, affable et prête à répondre à toutes nos questions. L’accueil positif offert auparavant par le public a dû faire effet sur le moral de la chanteuse qui nous impressionne avec tant d’énergie.
Extraits :
Il y a d’autres artistes avec lesquels tu souhaiterais participer, français comme québécois ?
Il y en a pleins ! Vous avez de nombreux artistes formidables. Je pense à Gaëtan Roussel, j’aime beaucoup sa plume, je sais que c’est un artiste qui a beaucoup de choses à offrir et j’aimerais collaborer avec lui. Sinon, j’aime beaucoup Murat, sa couleur musicale et sa façon de créer. Ca rentre en résonnance avec mes sources d’inspiration comme Camille ou Keren Ann.
D’autant plus que les artistes que tu cites ont été exporté au Québec…
Tout à fait, il en vient de plus en plus. C’est un véritable raz de marée et tant mieux. De même de votre côté, vous pouvez découvrir des groupes comme Karkwa. Des vrais amis, qui nous prêtent régulièrement du matos pour la scène, comme aujourd’hui.
Les musiciens ont l’air de former une grande famille au Québec car tu joues en ce moment avec la bassiste de Creatures sur ta tournée…
Oui, Amélie. La musique au Québec est un petit milieu. On est six fois moins nombreux que vous donc tout le monde se connait. On est une petite famille qui se retrouve dans les quelques endroits qu’il reste pour jouer. On monte des projets plus indé dans les bars afin de susciter des mouvements et des rencontres. Montréal est une super ville pour être musicien. Beast, vous connaissez peut-être ?
Oui, oui, ils sont passés à la Maroquinerie récemment…
Jean Phi est celui qui a réalisé mon album. Ce sont de très bons amis, on est proches de la scène comme dans la vie.
Tu aurais d’autres artistes québécois à nous conseiller ?
Il y a un groupe qui s’appelle Radio Radio, qui vient du Nouveau Brunswick. C’est vraiment à découvrir. Ils jouent un hip hop très personnel avec leur accent chiac. Si vous ne comprenez rien au québécois, alors vous comprendrez encore moins le chiac ! (rires). Yann Perreau, mon ami auteur-compositeur, qui est une bête de scène. Il est bien entouré, il a de quoi faire sonner les oreilles. Marie Pierre Arthur, qui tourne aussi de Karkwa, Patrick Watson. Elle fut ma bassiste durant ma précédente tournée avant de sortir un album solo. Bref, y en a tout plein à découvrir !...
(...) Par rapport à la francophonie, il y a de nombreux artistes québécois militants. Est-ce que tu te considères comme en faisant partie ?
Aux victoires de la musique, j’étais la seule à chanter en français alors que j’étais entouré de groupes français (de France !). L’enjeu de préserver la langue française ici, n’est pas le même que chez nous où ça reste fondamental. Le français est ma langue première et je me sens le devoir de la préserver. D’autant plus que le Québec est coincé entre provinces anglophones. J’écoute presque exclusivement de la musique anglophone et je compose en anglais, mais c’est important pour moi de chanter en français. A la radio, dans la presse, les nouvelles générations écoutent de moins en moins de musique francophone donc il faut défendre cette langue. Cependant, ça ne veut pas dire qu’un jour je ne chanterais pas en anglais…
Ca ne serait pas mal perçu de sortir un album en anglais au Québec ?
En ce moment, je reprends des grands hits en anglais pour une série télévisée au Québec. De belles grandes chansons qui accompagnent chaque épisode. Ca a soulevé quelques controverses mais pas grand-chose non plus. Je pense que les gens au Québec voient que j’élargie mes horizons artistiques. J’espère qu’ils respecteront mes choix mais c’est vrai que les québécois peuvent ce fâcher avec cela !...
(...) Par rapport à la francophonie, il y a de nombreux artistes québécois militants. Est-ce que tu te considères comme en faisant partie ?
Aux victoires de la musique, j’étais la seule à chanter en français alors que j’étais entouré de groupes français (de France !). L’enjeu de préserver la langue française ici, n’est pas le même que chez nous où ça reste fondamental. Le français est ma langue première et je me sens le devoir de la préserver. D’autant plus que le Québec est coincé entre provinces anglophones. J’écoute presque exclusivement de la musique anglophone et je compose en anglais, mais c’est important pour moi de chanter en français. A la radio, dans la presse, les nouvelles générations écoutent de moins en moins de musique francophone donc il faut défendre cette langue. Cependant, ça ne veut pas dire qu’un jour je ne chanterais pas en anglais…
Ca ne serait pas mal perçu de sortir un album en anglais au Québec ?
En ce moment, je reprends des grands hits en anglais pour une série télévisée au Québec. De belles grandes chansons qui accompagnent chaque épisode. Ca a soulevé quelques controverses mais pas grand-chose non plus. Je pense que les gens au Québec voient que j’élargie mes horizons artistiques. J’espère qu’ils respecteront mes choix mais c’est vrai que les québécois peuvent ce fâcher avec cela !...
Extrait de l'article "Interview d'Ariane Moffatt (juin 2010) " écrit par Cap'tain Planet, le 09-07-2010 sur Vacarm.net
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