(Québec) Depuis la parution des Chemins de verre en 2010, le groupe Karkwa voit son nom se propager un peu partout dans le monde. Et paradoxalement, il n'a jamais été aussi «maître du bateau».
Alors qu'il saute d'un côté de l'océan à l'autre ces temps-ci, le quintette rock sera demain à l'Impérial pour le Festival d'été, deux ans après le «moment assez incroyable» qu'ils ont vécu sur les plaines d'Abraham en compagnie de Malajube et de Pierre Lapointe.
Selon François Lafontaine, claviériste du groupe, cela demeure l'«un des meilleurs shows que Karkwa a donnés». «Surtout qu'on était dans le même mode qu'aujourd'hui, des espèces d'allers-retours à gauche pis à droite. On était sur un mode de débile.»
Même si Lafontaine estime que l'«effet Polaris» (prix qu'ils ont remporté l'an dernier) «s'est estompé un petit peu», Karkwa n'a cessé de donner des concerts au Québec, dans l'Ouest canadien, en Europe et aux États-Unis.
«Ce qui est intéressant, c'est qu'on est capables de prendre des pauses, pis les gens sont toujours là aux concerts. J'imagine que ça l'a dû aider [le Polaris]. On est plus en moyens, on peut plus décider ce qu'on veut faire.»
Autre surprise pas banale arrivée ce printemps, leur chanson Le pyromane a été choisie pour figurer dans la trame sonore du film indépendant Jesus Henry Christ, produit par nulle autre que Julia Roberts. Lors de la première mondiale du film à New York, les cinq musiciens ont même joué au party qui a suivi la projection. Ils ont «vu de loin» Roberts, et aussi Robert De Niro, rigole le claviériste.
«C'est super flatteur. Quand tu commences à jouer dans un local de musique à 18 ans pis que, 12 ans plus tard, tu te retrouves à faire ça, c'est inespéré», exprime Lafontaine.
Bien qu'il se soit taillé une place chez l'Oncle Sam, Karkwa souhaite avant tout miser sur l'Europe. Les chemins de verre sortira d'ailleurs en France l'automne prochain.
«On n'a pas vraiment d'attentes. On sort l'album, on va voir comment ça va se passer», affirme le copain de Marie-Pierre Arthur.
Des spectacles seraient également prévus en Italie, en Hongrie et en Islande. Mais le groupe assure ne pas avoir de plan de match. «C'est juste d'aller faire un tour là-bas pis de voir comment la musique va [ressortir] devant un public qui parle pas ta langue.» À voir l'engouement étranger, il faut croire que ça fonctionne.
Article d'Olivier Parent, Le Soleil, le 13 juillet 2011
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