La file d’attente pour voir le groupe Karkwa au Festival d'été de Québec s’étalait sur trois coins de rue. La salle était remplie à pleine capacité. Les portes s’étaient fermées devant des amateurs et des fans déçus, et ceux qui avaient pu entrer savaient qu’ils faisaient partie d’un petit groupe de privilégiés. C’est dans cette euphorie qu’a commencé le spectacle de Karkwa.
Comptant quatre albums à son actif, dont le dernier, Les Chemins de Verre, est paru en 2010, Karkwa ne cesse de surprendre et de charmer les foules. Ses spectacles sont toujours des événements attendus, et on n’en ressort jamais déçu. Cette soirée ne faisait pas exception. Tout au long du spectacle, la foule a chanté par cœur toutes les paroles de ses chansons favorites, a crié et applaudi, a profité de chaque note.
La grande beauté de la musique de Karkwa est le fruit d’une recherche mélodique poussée. L’union des guitares, des sons atmosphériques créés par les claviers, et des percussions très présentes, produit des pièces empreintes à la fois de langueur et d’énergie, des mélodes chantantes et dansantes. Mais ce qui, à mon avis, est le plus intéressant chez Karkwa, c‘est la grande attention que le groupe porte aux textes. Toujours d’une grande poésie, ils abordent tous les sujets, depuis la critique sociale jusqu’à la peine d’amour, avec un biais philosophique qui se trouve bien servi par la musique.
Le groupe nous a offert des morceaux de choix tels que L’Épaule Froide, Les Chemins de Verre, et Le Solstice. Cette dernière chanson a été arrachée au groupe par la foule lors du deuxième rappel. Karkwa a également invité Plants and Animals, groupe qui l'avait précédé sur la même scène, à interpréter avec eux la chanson Le bon sens; un moment de plaisir à l’état pur, dans le parterre comme sur scène.
Source: Marianne Sobraquès-Guertin, AOL, Posté le 15/07/11
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