Extrait de l'article "Une belle veillée" de Cyril Schreiber, ImpactCampus :
En soirée, ce fut l’Impérial de Québec qui fut pris d’assaut par deux groupes qui se connaissent bien pour avoir effectué une tournée en Ontario ensemble au printemps… et aussi par beaucoup, mais alors beaucoup de festivaliers qui ont rempli la salle de la rue St-Joseph à pleine capacité.
Ce fut d’abord Plants & Animals qui est monté sur scène. Le trio de Montréal, qui vient souvent jouer à Québec, a livré une performance rock impressionnante. Nicolas Basque, Matthew Woodley et Warren Spicer n’ont pas hésité à suer à grosses gouttes en interprétant les titres de La la land, mais aussi de Parc Avenue, l’album qui les a fait connaître.
Ce sont là trois musiciens chevronnés et expérimentés qui maîtrisent parfaitement leurs instruments, donc leur musique. Le résultat est surprenant quand on sait qu’ils jouent « juste » avec le trio de base du groupe rock, c’est-à-dire « guitare + basse + batterie ». Ça sonnait fort et juste. Sans surprise, trois membres de Karkwa sont venus les rejoindre sur leur titre le plus connu, Bye bye bye, pour un intense moment de rock vibrant, où le plaisir – contagieux – était de mise.
L’inverse s’est évidemment aussi produit quand les trois membres de Plants & Animals sont venus jouer sur Le bon sens, du groupe-vedette de ce 14 juillet à l’Impérial, Karkwa. À ce moment-là, les cinq gars avaient déjà bien entamé un spectacle comme d’habitude de haute voltige. Le quintette revient à peine, lui aussi, d’une tournée en France (ultime trace de l’Hexagone pour aujourd’hui il faut croire), qui l’a notamment mené à prendre d’assaut la Bastille de Paris le 24 juin en compagnie d’autres artistes québécois et à faire la première partie d’Arcade Fire au Zénith de Paris, excusez du peu.
De retour au Québec, à Québec et au Festival d’été, Karkwa tenait absolument à se produire en salle, et particulièrement à l’Impérial, un endroit qui leur sied décidément bien. Tout concordait pour un spectacle d’anthologie. Et les festivaliers n’ont pas été déçus. Même une blessure à la main du bassiste Martin Lamontagne n’a pas empêché ce dernier de manier la 4-cordes avec aplomb, tandis que les deux batteurs (Stéphane Bergeron et Julien Sagot) se défoulaient sur leurs instruments. Quant au duo Louis-Jean Cormier/François Lafontaine, il fut étincelant et complice, comme à leur habitude. Imaginez alors les 5 musiciens ensemble, en communion avec de la bonne musique… Nous avions chaud, nous étions collés, nous étions sourds tellement le son était fort, nous avions soif… Mais ça valait le coup.
Ce spectacle était un peu différent des autres, surtout dans le choix et l’ordre des chansons; comme si, en plus de réarranger sans cesse leurs pièces, les membres de Karkwa avaient besoin d’en modifier l’ordre pour continuer à avoir du plaisir à les interpréter. Ce qui était visiblement le cas, rassurez-vous. Les grands moments ? Toutes les chansons, cela va de soi, mais surtout Le pyromane, Dormir le jour et Le compteur, où Cormier, Lafontaine et compagnie ont atteint une sorte de symbiose…
En rappel, le public de Québec a eu le droit à une « vieille » pièce du deuxième album, très rarement jouée dans cette tournée (La marche), avant de finir en douceur avec Le vrai bonheur. Finir ? Pas tout à fait. Les fans étaient tellement bruyants que les cinq gars sont revenus pour un ultime moment de joie, avec Le solstice. Géant. Il fallait être là.
En rappel, le public de Québec a eu le droit à une « vieille » pièce du deuxième album, très rarement jouée dans cette tournée (La marche), avant de finir en douceur avec Le vrai bonheur. Finir ? Pas tout à fait. Les fans étaient tellement bruyants que les cinq gars sont revenus pour un ultime moment de joie, avec Le solstice. Géant. Il fallait être là.
Même les difficultés du RTC – un classique, avec ses innombrables 801 remplis à ras-bord – n’a pas entamé ma bonne humeur post-show. C’était le dernier spectacle annoncé à Québec avant un certain temps. On a hâte de voir ce que le groupe nous réserve pour l’automne. Et quand il repassera par la capitale, nous y serons, assurément. Avec en souvenir ce passage mémorable à l’Impérial, pendant le Festival d’été.
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