Entrevue par David Nathan pour MSN Divertissement :
FEQ - Notre entrevue avec Louis-Jean Cormier, chanteur de Karkwa
Vous étiez là l'an passé, on vous retrouve encore cette année, vous avez pris un abonnement avec le Festival d'été de Québec?
Oui, ça ressemble à ça. Mais c'est normal aussi, le milieu de la chanson est très petit au Québec on fait souvent les mêmes festivals.
L'an passé quand on s'était rencontrés, vous vouliez prendre des vacances pour la première fois en douze ans. Vous avez réussi finalement?
Non, c'est notre treizième année sans vacances! Mais on y songe très sérieusement. On a besoin de prendre du recul, plus que de vacances au sens où on l'entend généralement. En fait, le plan de match qu'on a, c'est qu'en janvier 2012, on voudrait prendre une année sabbatique.
Et tu mettrais ce temps à profit pour faire quoi?
Pas passer mon temps à jouer au golf c'est sûr (rires), mais travailler sur d'autres projets, avec d'autres gens. Je dis ça mais en même temps c'est très utopique de penser que ça va se faire, je vais te recroiser en mars 2012 et ce sera sûrement à l'occasion d'un show avec Karkwa...
En France, vous jouissez d'une côte de popularité très forte auprès de la presse dite intellectuelle et underground qui vous qualifie de «passionnant», d' «immense sur scène». C'est plutôt flatteur ou frustrant de jouer pour les Happy Few?
C'est plutôt flatteur. Au Québec, on a la chance d'avoir un pied dans l'underground et un autre dans le populaire, mais ce qui nous intéresse avant tout c'est notre mélomanie, ce pour quoi on fait la musique. Le public qu'on veut rejoindre, ce sont les gens qui nous ressemblent. Donc oui, si on peut jouer partout sur la terre pour les Happy Fews, on en sera bien content.
J'ai vu aussi que vous avez des dates de prévues en Italie, en Hongrie et en Islande. C'est vous qui tentez une approche pour ces pays ou vous répondez à une demande?
C'est un peu des deux. Les festivals, c'est le meilleur moyen de rejoindre un grand nombre de gens en une seule fois. C'est comme quand on a fait la première partie d'Arcade Fire au Zénith de Paris, ce sont des dates qu'on ne peut pas refuser!
Tu penses quoi de la polémique selon laquelle il y a beaucoup d'artistes anglophones au festival?
Le vieux débat de la protection de la langue française ne tient plus la route selon moi, surtout pour notre génération. Il doit y avoir une part de musique francophone, c'est justifiable et justifié, mais si je prends mon iPhone, je dois avoir 85% de musique anglophone, c'est la réalité. Patrick Watson, par exemple, qui est un des gars les plus indépendantistes que je connaisse, fait partie de la culture québécoise et chante en anglais. Si on ne peut pas l'entendre à la St-Jean Baptiste par exemple, je trouve ça triste.
Votre compte Twitter est pas mal actif, c'est qui le geek du groupe qui s'en occupe?
J'avoue que je suis pas mal geek et que je twitte à mes heures, mais je ne suis pas non plus très assidu. Le reste du temps, c'est un de nos deux attachés de presse qui le gère. [Gabnews : et un peu d'autres geek aussi ;-) ]
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