Karkwa, des médaillés pleins d'énergie
Karkwa était en spectacle, hier soir, à la salle Jean-Despréz. Le groupe a livré une performance endiablé à leur retour du Liban, où ils ont remporté la médaille de bronze au concours de chanson des Jeux de la francophonie. (Photo : Étienne Ranger, LeDroit)
À peine débarqués de l'avion en provenance du Liban, avec dans leur valise une médaille de bronze remportée au concours de chanson des Jeux de la Francophonie à Beyrouth, les membres de Karkwa sont venus souffler les textes de leur dernier album Le volume du vent, hier soir à la salle Jean-Despréz de la Maison du citoyen.
Des artistes survoltés
C'est peut-être le décalage horaire, mais on aurait dit qu'ils étaient survoltés, en particulier le leader du groupe, Louis-Jean Cormier à la guitare et au chant. Il est vrai que la salle - pleine à craquer - était aussi là pour les énergiser, tout comme les éclairages fort bien réussis d'ailleurs.
Mêlant soigneusement rock et balades, les arrangements de Karkwa sont loin de tomber dans la facilité. Il y a indéniablement une recherche musicale à la base des créations du groupe fondé en 1998. Chaque instrument est mis en valeur. À noter l'excellent travail aux percussions de Julien Sagot (la batterie principale étant l'affaire de Stéphane Bergeron) tout au long du spectacle et en particulier pendant une pièce comme L'épaule froide. Idem pour les claviers avec François Lafontaine. Il va parfois chercher des ambiances jazz
Côté texte, les strophes ne sont pas non plus laissées au hasard. Dans une chanson comme Coup d'état, la voix de Cormier est là pour appuyer la musique et non l'inverse.
Un son riche
À l'ambiance rock, viennent se greffer des sonorités plus sensuelles, jazzées et parfois à fleur de peau, même quand les sons sont plus rythmés. Bref, on comprend mieux pourquoi ils ont fait bonne impression dans le pays du cèdre. Mais comme le disait Louis-Jean Cormier : « Les juges nous sont dit qu'ils ne pouvaient pas nous donner la médaille d'or, car on ne donne pas une médaille d'or à un groupe rock ».
« Ah ben, fuck !, de rétorquer Cormier, ce qui ne nous a pas empêché d'avoir du fun ! »
Publié le 08 octobre 2009, André Magny, Le Droit
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