Vincent Vallières
spectra musique
Connu par les moulins à succès Chacun dans son espace (2003) et Le repère tranquille (2006), le Sherbrookois Vincent Vallières ne se complait pas dans ce qu’il a fait antérieurement. Au contraire, il s’en dégage pour explorer habilement une nouvelle palette sonore, de nouveaux arrangements davantage aériens qu’acerbes.
Connu par les moulins à succès Chacun dans son espace (2003) et Le repère tranquille (2006), le Sherbrookois Vincent Vallières ne se complait pas dans ce qu’il a fait antérieurement. Au contraire, il s’en dégage pour explorer habilement une nouvelle palette sonore, de nouveaux arrangements davantage aériens qu’acerbes.
Sur son cinquième album, Le monde tourne fort, on entend un Vallières d’une maturité qui se distingue par un son plus raffiné, exécuté avec finesse reflétant des textes introspectifs, existentiels, d’un quotidien qui colle à la peau. Utilisant constamment le réalisme comme maître-mot, l’auteur-compositeur offre le meilleur de lui-même sur cet ouvrage de par son travail méticuleux de la matière sonore. Un chantre du minimaliste héritier de Dylan.
Ainsi, le titre éponyme ouvre en douceur avec un folk bien assorti qui n’est pas sans rappeler celui des Wilco, où la touche magique d’Olivier Langevin (Galaxie 500) et Louis-Jean Cormier (Karkwa) aux guitares produisent une ambiance onirique et céleste. Les titres les plus poignants «L’espace qui reste», «On va s’aimer encore» et «Table tournante» laissent quiconque dans un état d’ivresse.
Digne représentant de la nouvelle génération, Vincent Vallières intègre une manière d’être propre aux beatniks : vivre librement et simplement à fond. Ça se ressent sur les nouvelles compositions lorsqu’il chante sur «Entre partout et nulle part» : Rêver sans regarder en arrière/ Rêver quitte à perdre mes repères/ Je veux qu’on roule et qu’on rock/ Et que le bon temps me porte encore. Sa poésie mature et originale parle d’elle-même, coule sans obstacle jusqu’à nos oreilles. Et on en redemande. Longévité assurée.
Critique DC Par Guillaume Giguère, Impact Campus, Édition du 01.09.09
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