Ça s'passait donc au Lion d'Or, pis c'était une soi-disant soirée "cuisine" parce qu'acoustique. L'expérience est de plus en plus fréquente et souvent convaincante, avec les Déplogue du Quai par exemple, et les bands les plus bruyants et cracheurs s'y prêtent généralement mieux. Sauf qu'ici c'était plutôt du bricolage de clause de contrat d'exclusivité de j'sais-pas-trop de Francos (Spa ou La Rochelle?) pour qu'on puisse s'en mettre plein la panse de Karkwa en marge des festivals d'été.
Un régal autant dire, et servi copieusement! Ça s'sait maintenant, Karkwa remplit les tables et donne un appétit d'ogre toujours rassasié en fin d'soirée, ça manque jamais pis c'est immanquablement et méchamment bon chaque fois. Quand le band quitte les ingrédients de grosses salles à dîner pour des soupers dans la cuisine, la main plus lourde sur les piano et chant (et l'toaster grailleux de Martin), beh ça goûte plus intime et étonnamment plus spacieux, mais pas moins énergisant ni raffiné.
Des marmitons bien à leur aise devant les fourneaux pis ça dépote loin des sons de casseroles... et une belle ambiance en cuisine à part ça! Louis-Jean Cormier? C'est l'chat violet du Cheshire en presque plus souriant!
Pis j’passerai pas en revue les personnages d’Alice ou autres Disney, mais toute la gang est pas mal remuante et colorée en vrai. Quant aux nouveaux petits plats glissés entre les plus grands classiques, ils annoncent un album à venir concocté avec l’art de la gastronomie fine et experte. De quoi rendre les papilles friandes d’avance. Pas question de minauder la fine bouche mais plutôt retendre son écuelle pour une triple portion. D'ailleurs, si les chefs ont du talent, ça s'reconnaît aussi au coup d’fourchette des seconds dont ils s'entourent pour mettre en bouche leurs convives.
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