Ce premier album éponyme la place aux côtés de Mara Tremblay, dans ce firmament envoûtant des interprètes féminines folk aux voix distinctes. Marie-Pierre Arthur a su se démarquer du lot avec une première production achevée, tout en s'entourant d'une équipe de rêve qui a su illustrer en musique et en mots son univers artistique.
En compagnie de Louis-Jean Cormier (guitares) et François Lafontaine (claviers), ses complices de Karkwa à la réalisation, ainsi que de Robby Kuster (batterie) et Patrick Watson (aux arrangements), elle a parachevé ce qui a pris le temps de mûrir à travers ses multiples engagements à titre de bassiste et de choriste, entre autres avec Ariane Moffatt.
"On me demande souvent pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de sortir mon album, souligne-t-elle. Je n'ai pas attendu. Je l'ai fait quand c'est venu me chercher. Le fait d'avoir tout ce bagage derrière moi, comme musicienne, c'est réconfortant aussi et ça rend les choses crédibles."
Tout semble lui coller à la peau sur ce disque. Que ce soit avec Déposer les armes, Droit devant ou la reprise de Qui sait de Daniel Lavoie, tout se met en orbite et se livre dans une fresque poétique aérienne. "Ce dont je suis le plus fière, c'est de constater que c'est une photo de moi qui est juste et qui me ressemble. L'exercice ne m'a pas échappé et je n'ai pas été possédée par tout ça. Je m'y suis investie et intégrée à part entière, dans tous les domaines. Mon côté rêveur est là. Mon côté "dans la lune", surtout. Perdue dans la lune!" s'amuse-t-elle à dire.
Avec la chanteuse Gaële à ses côtés, elle s'est plongée dans un processus créatif qu'elle a défini selon ses propres balises. Celles d'une fille d'équipe, comme elle dit, qui se nourrit dans les échanges d'idées que lui procurent les rencontres. "Gaële me connaît par coeur depuis 10 ans, précise-t-elle. Il n'y a rien qui est sorti de nulle part. On a fait l'écriture ensemble. Moi, avec ma guitare et mes musiques, avec elle, pour mettre en place la forme de ces chansons. J'avais tous ces bouts de papier accumulés... C'était un véritable casse-tête, mais c'était le fun comme exercice! Comme ça, tu vois la chanson prendre vie au fur et à mesure."
À écouter si vous aimez :
Article d'Antoine Léveillée dans Voir.ca, le 2 avril 2009
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire