[Gabnews : Jusqu'à présent, je m'étais abstenu de retranscrire les divers articles sur le sujet ne voulant pas donner d'écho supplémentaire à une polémique sans véritable fondement mais voici dans son intégralité, le meilleur article sur le sujet, le plus juste à mon avis, que j'ai pu lire jusqu'à présent. Donc bonne lecture à vous et n'oubliez pas si vous ne voulez pas que les "méchantes compagnies" choisissent et achètent votre musique à votre place, achetez là directement aux artistes au lieu de la télécharger gratuitement]
Simon Fitzbay présente sa chronique à thématique musicale «Phénomène» tous les jeudis à 8h dans Assemblage Requis. Cet article a fait l’objet d’une chronique dans l’émission du 17 novembre 2011. Il est présenté tel qu’il a été écrit par son auteur:
Messieurs, la vie de musicien n’est pas quelque chose de facile. Avec la monté de l’échange de musique en ligne, il est pafois difficile de vivre déçament de son art. En effet, la majorité des revenus directs aux artistes dans les dernières années repose majoritairement des ventes directes d’album lors des concerts et de la tournée. Malheureusement, la vie de tournée n’est pas facile. Il souvent de longue série de concerts qui épuisent les artiste en plus de les empêcher de travailler pendant ces longues soirées de concert. Comme aucune personne normalement constituer ne peu vivre de 365 journées consécutive de concert par année, il faut diversifier la forme de ses revenus. Il y à encore quelques années, ce n’était pas un problème. Les royautés des ventes de disque et la Merch pouvait combler le manque à gagner d’un artiste en pleine création. Par contre, l’artiste des temps moderne doit rechercher d’autres sources de revenus s’il veut survivre dans un monde ou les fans ne sont plus prêt à payer pour de la musique. Une de ses option est, bien sur, de vendre les droits d’une chanson aux grands méchants publicitaires pour qu’il utilisent la chanson d’un artiste donné dans une publicité. Pour plusieurs puristes, ça équivaut à vendre son âme au diable !
Le Karkwa-Cola Gate.
La semaine dernières, les hipsters du Québec se sont tous indignés au point d’allez occupé les magasins archambaut si ceux-ci avaient du Wi-Fi. Ils sont SCANDALISÉS ! OUTRÉS ! DÉSABUSÉS par Karkwa qui à vendu les droits de leurs chansons Le Pyromane, tirée de leur excellent album Les chemins de verres à COKE ! Pour vendre du COKE DIÈTE ! VOULEZ-VOUS BIEN VOUS DIRE OÙ LE MONDE S’EN VA ?
Moi je dis : Tant mieux pour eux ! L’argent de coke va compenser pour tout les gens (comme moi) qui n’on pas (encore, dans mon cas) achetés leur album mais qui l’ont déjà sur leur ipod ou leur (maudit) iPhone (sans offenses les gars). L’industrie du disque Québécois est de moins en moins viable pour tous. Imaginez donc les groupes. Alors que l’ADISQ préfère récompenser à la vente plutôt qu’au mérite, et que Karkwa n’a donc pas vraiment de chance de profiter de la fenêtre qu’offre l’ADISQ. Surtout lorsque c’est Marie-Mai qui remporte le Félix pour la meilleure tournée, alors que ce sont surtout les parents de ses fans qui paient les billets pour ses concerts.
Karkwa ne sont pas les premiers artistes à céder leurs droits pour de la pub. Coeur de pirate (telus), Malajube (Bud Light), Les Rolling Stones (Windows 95), The Who (CSI) et les Beach Boys (une panoplie de bébelles, dont le fromage Baby-Bel) ont tous vendu des trucs avec leur musique. Même Bob Dylan, l’icône des droit civique et de la liberté d’expression à vendu les droits de The Times they are A-Changing à BMO banque de Montréal pour une campagne de pub en 1999. C’est vrais mon Bob, les temps change. N’est-ce pas ?
Pour ce qui est de Coke et de ses actions anti-syndicale ou autre bullshit, MAIS QU’EST-CE QU’ON S’EN FOUT ! Tout le monde bois du Coke une fois de temps en temps. Les gens en achète déjà en grande quantité cette boisson gazeuse et nous ne pouvons rien y faire. Aimer Karkwa ne signifie pas aimer Coke ou l’inverse. Par contre, nous aurons tous le plaisir d’entendre la musique de ce célèbre groupe une fois de temps en temps lorsque nous regarderons là télé, à la place des Jingle poche de Patrice Bourgeois ou les chansons de Céline et Marie-Mai.
Est-ce que c’est vraiment Karkwa qui est à blâmer là dedans ou c’est nous ? Nous qui avons abandonnés la scène musicale québécoise il y à déjà des décennies au profits de saveurs du moments américaine. On n’ose plus encourager nos propres artistes, notre culture au profit de quoi ? Au profit d’une gangs de gars en bobettes qui remplissent le centre Bell Téléphone de gens qui ont payé près de 100 dollars pour entendre un one-hit-wonder. Pourtant, Karkwa est venu en concert au 1012 en septembre 2007, c’était gratuit et il y avait 60 personnes dans la place. Méchant show de la rentrée. Si vous ne me croyez pas, demandez à François Landry, il était là, les bras croisés, à l’arrière de la sale.
Peut-être que si on passait un peu plus de temps à écouter de la musique québécoise, à acheter des disques à la place d’applications, peut-être que les quelques groupes restant au Québec auraient la chance de mieux vivre et arrêteraient de vendre leurs chansons aux méchantes corporations. On peu vivre avec peu lorsque l’on est musicien, mais lorsque la trentaine nous frappe et que ça fait des années qu’on fait ce métier, on aimerais peut-être avoir un peu de sécurité financière. Parlez-en à Michel Rivard, les membres de Genesis ou à Loco Locass, qui ont tous, à un point ou un autre de leur carrière, vendu leur âme (ou leur intégrité, c’est comme vous le voyez) au diable.
Je ne me pèterai pas la face dans le lampadaire comme Nathalie Petrowski, dans sa chronique de samedi, en faisant un jeux de mot avec «jouer avec le feu» et le nom de la chanson «le pyromane». Le ne prendrai pas la fuite en disant qu’ils ont fait un faut pas dans leurs tombes ou un rêve macabre. En faisant ça, je laisserais beaucoup trop de trace comme une bestiole et je serait probablement près du coup d’état. Non, je garderai l’épaule froide et je resterai vrai.
En terminant, j’aimerais vous invité à visité le Karkwaboutique.com, c’est le site officiel du groupe où vous pouvez acheté de la Merch mais surtout cet excellent album qu’est Les Chemins de verre. Vous pouvez d’ailleurs acheté un paquet Vinyle-CD-Tee-Shirt pour moins de 50$. Tu parles d’une idée cadeau toi (clin d’oeil clin d’oeil). Vous pouvez aussi écouté l’album en question sur le site Karkwa.com
Publié par Mathieu Plante le 17/11/2011 dans Phénomène
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