Que ce soit dans une grande salle montréalaise pleine à craquer devant une foule dense et conquise d'avance, ou dans le cadre des olympiades culturelles devant un public disparate et dispersé, Karkwa résonne et rayonne. Ce sont des créateurs d'atmosphère. Dire que leur génie est grandiose ne constitue pas une hyperbole. Devant eux, les spectateurs flottent et entrent immanquablement dans une espère de transe collective, palpable pour peu que l'on en sorte quelques instants pour la saisir et la contempler, avant de se laisser emporter de nouveau par l'irrésistible vague karkwaienne.
Mardi en début de soirée, après la victoire écrasante de l’équipe canadienne de hockey, j’étais curieuse de voir l’effet que Louis-Jean Cormier et sa troupe auraient sur la poignée d’individus de 3 à 93 ans attablés à la cubique Maison du Québec. Pour les avoir vu plusieurs fois en spectacle, je n’étais nullement sceptique et savais que la magie opérerait puisque Karkwa offre toujours, avec une remarquable puissance, une musique qui pénètre et qui transporte. L’impact est saisissant et personne n’y résiste. Ils ont amorcé le show avec Le Compteur, qu'ils ont étiré de longues minutes dans un délire de guitare, de clavier et de percussions. Au bout de quelques instants, le charme opérait et la Maison du Québec ne portait plus à terre. Une heure plus tard, le public hétéroclite émergeait d'un rêve lorsque les cinq musiciens quittaient la scène. Des anglophones, sonnés et émerveillés, m’ont demandé : «What’s the name of that band?». Il a fallu épeler consciencieusement, car ces spectateurs nouvellement conquis tenaient sincèrement à s’en souvenir.
Si, sur disque, la magnifique poésie portée par la voix planante de Louis-Jean Cormier prend tout son sens, les paroles deviennent accessoires sur scène. Les voix deviennent des instruments à part entière, et les mots sont chantés comme dans un langage universel. Ce langage, c'est la musique. Et dans le cas de Karkwa, il s’agit de musique de haut calibre.
Mardi en début de soirée, après la victoire écrasante de l’équipe canadienne de hockey, j’étais curieuse de voir l’effet que Louis-Jean Cormier et sa troupe auraient sur la poignée d’individus de 3 à 93 ans attablés à la cubique Maison du Québec. Pour les avoir vu plusieurs fois en spectacle, je n’étais nullement sceptique et savais que la magie opérerait puisque Karkwa offre toujours, avec une remarquable puissance, une musique qui pénètre et qui transporte. L’impact est saisissant et personne n’y résiste. Ils ont amorcé le show avec Le Compteur, qu'ils ont étiré de longues minutes dans un délire de guitare, de clavier et de percussions. Au bout de quelques instants, le charme opérait et la Maison du Québec ne portait plus à terre. Une heure plus tard, le public hétéroclite émergeait d'un rêve lorsque les cinq musiciens quittaient la scène. Des anglophones, sonnés et émerveillés, m’ont demandé : «What’s the name of that band?». Il a fallu épeler consciencieusement, car ces spectateurs nouvellement conquis tenaient sincèrement à s’en souvenir.
Si, sur disque, la magnifique poésie portée par la voix planante de Louis-Jean Cormier prend tout son sens, les paroles deviennent accessoires sur scène. Les voix deviennent des instruments à part entière, et les mots sont chantés comme dans un langage universel. Ce langage, c'est la musique. Et dans le cas de Karkwa, il s’agit de musique de haut calibre.
Article Publié le mercredi 17 Février 2010 par Marie-Pierre Bouchard, vivez Vancouver, Espace Culture
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