Karkwa débranche les guitares et troque les claviers pour un piano. Après avoir tourné pendant la dernière année avec Le Volume du vent et avoir participé à différents projets dont un Karkwa symphonique l’été dernier, c’est à un Karkwa acoustique que le public de Québec aura cette fois droit. Les 4 et 5 février au Théâtre Petit Champlain.
Le groupe a habitué ses fans à des spectacles qui sonnent forts, habillés par des éclairages assez « électrisants ». À quoi peuvent-ils s’attendre de cette expérience acoustique ? « On veut faire exactement pas ce qu’il y a sur le disque, on veut aller ailleurs », affirme d’emblée Stéphane Bergeron, batteur de la formation.
« On le fait par goût, par envie de défi. Ce n’est pas un show qui est réellement monté […] C’est plus épuré, plus simple, on improvise un peu. On se connaît bien, on voit venir les autres », précise-t-il.
Le groupe proposera plusieurs chansons de leur dernier gravé, mais devrait revisiter également des pièces de son répertoire antérieur. Le batteur confirme : « On se promène plus que dans les spectacles standards. On refait des tounes qu’on ne jouait plus, c’est une nouvelle mouture. »
Une 4e galette
Parallèlement à leur tournée, les membres de Karwa travaillent à la réalisation d’un 4e album, dont la sortie est prévue au printemps, et dont une partie a été enregistrée en France. Un disque pour lequel les attentes seront certainement énormes, après le succès impressionnant du Volume du vent, un succès qui a élevé Karkwa au rang de groupe-phare de la scène musicale québécoise.
Angoissés, les gars ? « Il y a un stress, oui et non […] Peu importe, on s’attend à se faire ramasser : si on fait quelque chose de trop différent, on va se faire critiquer; si c’est trop pareil, on va aussi se faire critiquer », expose Stéphane Bergeron. Alors, pareil ou différent, ce prochain enregistrement ? « C’est différent, il y a une cassure qui se fait. Présentement, on n’a aucun recul, alors c’est difficile à dire mais, à date, on est contents. C’est stimulant à faire comme album », avance le batteur.
Musique de film
Une chose est sûre, les membres de Karkwa ne chôment pas. Le groupe a notamment été invité à se produire aux Jeux Olympiques de Vancouver. Karkwa fait d’ailleurs partie d’une délégation imposante d’artistes québécois à se rendre sur place, avec Ariane Moffat, Cœur de Pirate, Malajube et Misteur Valaire, pour ne nommer que ceux-là.
Le quintette travaille également à la réalisation de la musique d’un documentaire sur le peintre Marc Séguin, un artiste qui partage son temps entre le Québec et New-York, et réalisé par Bruno Boulianne. « J’ai vraiment accroché là-dessus, c’est un personnage incroyable. C’est un film sur ses passions [pour] la chasse et l’art », lance Stéphane Bergeron, en parlant du peintre, ajoutant que ce genre de projet plait grandement aux gars de Karkwa.
Au départ prévu pour un soir seulement, une supplémentaire a été ajoutée à ce spectacle en version acoustique, puisque les billets s’envolaient rapidement. « C’est le fun ! C’est rare qu’on a l’occasion de jouer à Québec deux soirs en ligne. On va pouvoir profiter de notre journée à Québec », conclut le musicien.
Article de Christine Rousseau, Impact Campus, le 02 février 2010
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