Pour les fans de Karwa montréalais c’était une grosse soirée hier avec un show surprise du band à L’Esco. Coup de couteau en plein cœur vendredi passé quand le barman me dit après un gros 10 minutes de vente de tix : “Le gars que t’as croisé dans la porte est parti avec les deux derniers”. J’ai quand même décidé que je resterais pas dans mon salon en m’organisant un moment Karkwa en allant au Cinema du Parc voirLes Cendres de Verre.
Les Cendres de Verre c’est un documentaire musical proposant des clips, des extraits lives, et des répétitions acoustiques tournées dans les semaines avant la sortie de la pièce d’art Les Chemins de Verre. C’est réalisé par Nathanaël Le Scouarnec qui a participé à “Miroir Noir” d’Arcade Fire, et a terminé dernièrement le projet “Burning” de Mogwai.
Je m’attendais pas à grand-chose parce que c’est un peu le modèle standard/typique d’un documentaire de band. Le générique commence sur La Piqure et nous garoche dans la galaxie étoilées, nous présente des explosions de peinture abstraites et de la boucane qui danse en suivant le beat. Comme quand la barre se ferme dans une montagne russe, je venais de comprendre que j’étais in pour toute une ride.
Je m’attendais à voir le band en studio pas mal plus qu’autre chose, mais finalement c’est l’inverse. On découvre le côté plus “on the road” de Karwka, et les dessous de tout ça. Ça permet pas mal de beaux moments comme voir Sagot qui gosse Le Pyromanesur la guitare sèche ou les gars qui s’obstinent encore à savoir si ça va être Vapeur ou boucane de Kérosène. Des moments où la machoire nous tombe, la chair de poule s’installe et le temps s’arrête. Un rappel à Québec que le band finit autour d’un feu devant la salle de spectacle suivi par la foule, ou L’acouphène dans une église avec les 4 frères Dalton acoustiques qui ont l’air d’attendre au bureau du directeur après un mauvais coup et François dos à eux qui se donne sur un orgue !! HALLUCINANT !!
Pour rester dans l’hallucinant, les prises de vues live sont à couper le souffle. On a l’impression qu’il y a 1000 caméras sur le stage en même temps. Le Scouarnec réussi aussi à laisser planer le mystère karkwa avec des prises de vues saccadées rapides qui font en sorte qu’on a besoin de revoir le plan 2-3-4-5 fois pour comprendre et ça nous amène à garder notre attention. Les clips aussi sont vraiment beaux. Marie tu pleures qui ressemble au vidéo qui tourne, mais une version impressionnante de Les Chemins de Verre avec une plante comme personnage principale est à couper le souffle.
Malheureusement c’était le dernier soir pour voir Les Cendres de Verre à Montréal, mais on va croiser les doigts pour que ce soit disponible en DVD. Je dois avouer que l’ambiance d’un cinéma était vraiment cool et donnait un côté trip à tout ça. Je vous laisse sur les paroles de Sagot dans le film “Le jour où y’aura plus de sourire sur le stage…ce sera la clé dans la porte !”
Article de RogerRavarger.com le 15/04/2011
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