Il y a quelques semaines, les fans de Karkwa avaient droit à un cadeau inattendu de la part du père Noël. Ce dernier s'est permis de revêtir les habits d'iTunes Canada et d'offrir aux abonnés de ce réseau un enregistrement inédit de grande qualité. Certaines personnes ont alors été tentées de voir une symbolique dans le fait que ce produit ne soit disponible que sur Internet.
Mais la réalité est bien moins explosive, au dire du chanteur de la formation, Louis-Jean Cormier: "Si le disque est uniquement disponible en téléchargement, c'est simplement parce que c'est une initiative d'iTunes Canada et que c'est leur façon de procéder. Ils nous ont invités à enregistrer dans un studio à Toronto, et leur volonté, c'était de capter un moment live avec Karkwa. Oui, il y a des gens qui nous ont dit qu'ils étaient déçus, pour des raisons idéologiques, que ce Live Session ne soit disponible que sur iTunes, mais pour nous, c'était une opportunité intéressante et ça nous semblait une expérience d'enregistrement vraiment unique."
Mais la réalité est bien moins explosive, au dire du chanteur de la formation, Louis-Jean Cormier: "Si le disque est uniquement disponible en téléchargement, c'est simplement parce que c'est une initiative d'iTunes Canada et que c'est leur façon de procéder. Ils nous ont invités à enregistrer dans un studio à Toronto, et leur volonté, c'était de capter un moment live avec Karkwa. Oui, il y a des gens qui nous ont dit qu'ils étaient déçus, pour des raisons idéologiques, que ce Live Session ne soit disponible que sur iTunes, mais pour nous, c'était une opportunité intéressante et ça nous semblait une expérience d'enregistrement vraiment unique."
Le jour même de la sortie du Live Session de Karkwa, les commentaires jouissifs des internautes se faisaient déjà très nombreux. "C'est toujours touchant de constater que les gens nous soutiennent dans ce qu'on fait. C'est rassurant aussi, car lorsque j'ai réécouté l'enregistrement, il y avait plein de trucs qui me revenaient à l'esprit et je me disais qu'on aurait dû faire telle ou telle chose autrement. Quand ce sont des chansons sur lesquelles tu as beaucoup travaillé, tu remarques les moindres détails, mais bon, ça fait partie de l'exercice d'enregistrer en live."
Le 1er février, les prix Juno annonçaient que Karkwa était en nomination dans deux catégories, dont celle de l'album francophone de l'année. Son disque Les chemins de verre pourrait aussi remporter le prix de l'album alternatif de l'année. "C'est la première fois de toute l'histoire des Juno qu'un groupe francophone est dans la catégorie de l'album alternatif. C'est assez étourdissant et c'est un honneur quand on se dit qu'on est en compétition avec Arcade Fire et Tokyo Police Club. Le simple fait d'être en nomination avec eux, c'est déjà gratifiant."
Enregistré pendant une série de concerts en Europe, Les chemins de verre fourmille d'explorations sonores. Une telle approche aurait pu terrifier de nombreux artistes, mais pour Karkwa, il s'agissait d'un élan spontané et tout à fait naturel. "C'est toujours un risque de s'adonner à des expérimentations et de pousser notre création dans des territoires inhabituels. C'est une démarche qui peut ne pas plaire à tout le monde, mais d'un autre côté, tu ne peux pas toujours cultiver le même public. De toute façon, ce n'est pas le genre de questions qu'on se pose lorsqu'on travaille sur nos chansons. Ce serait différent si, par exemple, je menais une carrière solo et que tout ne reposait que sur mes épaules. Là, on est un groupe et on crée ensemble. Pour Les chemins de verre, on commençait à enregistrer une chanson le matin, et le but, c'était que le soir, on soit satisfaits du résultat final. On n'avait aucune idée d'où nous allions nous rendre, et c'est comme ça qu'on se sent bien en tant que groupe."
Enfin, à une époque où les ventes de disques sont en constante chute libre, Karkwa croit encore à la nécessité de produire des albums riches et recherchés. "Les spécialistes disent qu'aujourd'hui, quand tu vends 30 000 exemplaires, ça équivaut à 60 000 il y a cinq ans. Il ne faut jamais perdre ça de vue et pour ce que la musique nous permet de vivre, c'est ça qui compte à la fin."
Article "Vers les Chemins" de Joël Martel, Voir.ca, le 10 février 2011
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