Dix ans. Dix ans se sont écoulés depuis Flou, le premier disque de Catherine Durand. Son quatrième, Coeurs migratoires, nous démontre que l’artiste, qui a trouvé son style, ne cesse de peaufiner son art.
En cet après-midi estival de septembre digne de l’été que l’on n’a pas eu, Catherine Durand est rayonnante à moins d’une semaine de la parution de son nouvel opus.
Curieusement, si son job totalement imprévu à la radio de Radio-Canada (Espace musique) a meublé son été qu’elle espérait plus calme, il a eu le mérite d’évacuer une forme de stress qui accompagne d’ordinaire une nouvelle parution.
«On a fini le mix du disque le 24 juin, dit l’auteure-compositrice. Je devais faire deux semaines à Espace musique, puis j’ai travaillé là deux mois en qualité d’animatrice, ce qui m’a permis d’écouter plein de musiques (world/jazz) que je n’écoute pas d’emblée, moi qui ai des racines très folk et country.» (...)
Le goût du changement
Nouvelle maison de disques et nouveaux collaborateurs: Coeurs migratoires est un disque de continuité au plan sonore pour Catherine Durand, mais de renouveau au plan du personnel de soutien.
«Je n’avais jamais enregistré avec des cordes et jamais travaillé avec des artistes qui m’accompagnent sur ce disque.»
Celle qui est sous étiquette tandem.mu (Pascale Picard, Lost Fingers, Cabrel) a eu le goût de travailler avec pas mal d’entre eux à la suite d’un show de la bassiste Marie-Pier Fournier. «Marie s’était bâti un all-star band, avec Louis-Jean Cormier et François Lafontaine (Karkwa), Olivier Langevin (Galaxie 500) et Robbie Kuster. Quand j’ai vu Robbie, je me suis dit: «Lui, il joue sur mon prochain album».
Pour le duo avec Louis-Jean (Le bonheur est parfois maladroit), j’avais le goût de faire un duo pas quétaine. Il m’a montré des trucs incroyables à faire avec les harmonies.»
Durand est toutefois claire sur un point: ce goût de renouveau, cette audace certaine, elle est née à la suite de sa collaboration à la tournée Toutes les filles, qui a mené à des collaborations avec Marie-Annick Lépine et Catherine Major.
«C’est la plus belle chose qui me soit arrivée. Ça m’a tellement dégourdie comme musicienne. Ça m’a appris à improviser et à créer avec des filles avec lesquelles j’ai des atomes crochus.»
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